Skip to content

Comment la Bible fut elle Traduite?

La bible (ou al kitab), en général n’est pas lu dans ses langues originales (hébreu et grecque). Et cela n’est pas du à ce qu’elle n’est pas disponible dans ces langues, elle y existe toujours, en effet, et certaines personnes étudient le grec et l’hébreu à l’université juste pour pouvoir lire et étudier la bible dans ses langues originales. C’est parfois de cette façon que les enseignants professionnels de la bible procèdent pour l’étudier. Cependant les croyants abonnés à l’étude de la bible, la lise et l’étudie dans leur propres langues et non dans ses langues d’originales. Et parce que la bible n’est pas très souvent vue dans ses langues originales alors certains pensent que cela se justifie par le fait que les textes originaux ont été perdus et d’autres que le processus de traduction a entrainé l’altération de la version originale. Avant d’en arriver a ces conclusions, il serait peut être préférable de comprendre d’abord ce que c’est que la traduction de l’al kitab. C’est ce que j’aimerais expliquer dans cet article.

Traduction vs translitération

Nous devons en effet comprendre certains principes élémentaires de la traduction. Le traducteur essaie de rendre au mieux l’idée de l’original. Ainsi le mot à mot n’est pas toujours employé. par exemple , dans mon suédois natal , si je veux savoir l’heure , je dis “Hur mycket är klockan?” ce qui traduit mot a mot en français veux dire « combien est l’horloge ?» . Mais en français ca ne se dit pas de cette façon ; donc traduire cette phrase par le sens plutôt que par le mot littéral est préférable. Mais parfois les traducteurs choisissent de traduire avec des sons similaires plutôt que par le sens, particulièrement quand il s’agit de noms ou de titres. Et cela s’appelle de la translitération.

La représentation ci-dessous illustre la différence entre traduction et translitération. De l’arabe on a deux moyens de rendre le mot ‘Dieu’ en français ;

translation or transliteration - french

Comment on peut traduire ou translittérer d’une langue à une autre.

Avec l’augmentation des échanges entre le français et l’arabe ces dernières années, le terme ‘Allah’ est devenu un vocable de la langue française et il signifie ‘Dieu’. Notons qu’il n’ya pas de traduction ou de translitération absolument fausse ou juste quand il s’agit des titres ou des mots clés. Et le choix de l’un ou de l’autre des moyens dépend de ce que l’on sache comment le mot est reçu ou compris dans la langue d’arrivée.

En ce qui concerne la bible (ou al kitab, de sa translitération), le traducteur devra apprécier si les mots, plus particulièrement les noms et les titres seraient mieux rendus dans la langue d’arrivée, soit par la traduction (c’est-a-dire par le sens), soit par la translitération (c’est-a-dire par le son).

 La version septante

Appliquons maintenant ces principes à l’histoire de la traduction biblique. La bible fut traduite la première fois lorsque l’ancien testament fut traduit de l’hébreu au grec environ 250 ans avant J-C. Cette traduction est connue sous l’appellation version de la septante (ou LXX) et elle a eu une grande influence sur le cours de l’histoire .

 Traduction et translitération de la version septante

L’illustration ci-dessous montre comment tout ceci influence les bibles actuelles . Et les étapes de la traduction sont représentées dans les quadrants ci-dessous.

steps 1-2-3 in bible translation - french

Ceci montre le processus de la traduction de la bible (al kitab) en langue moderne.

L’original de l’ancien testament hébreu (taurat et zabur) est représenté dans le quadrant 1 à gauche et est encore aujourd’hui accessible dans le texte massorétique et dans les manuscrits de la mer morte. Le nouveau testament (Injil) écrit en grec lui se trouve représenté dans le quadrant #2. Et du fait que la version septante fut traduite de l’hébreu au grecque (la flèche part du quadrant 1 au 2), cela explique le fait que dans la section 2 soient représentés l’ancien et le nouveau testament. Dans la moitie du fond (quadrant #3), c’est une langue moderne telle que le français dans laquelle la bible est traduite.

Durant tout ce processus, le traducteur appréciera si les mots seront bien perçus dans la langue d’arriver à travers la translittération ou à travers la traduction selon l’explication ci-dessus. Ceci est illustré par les flèches vertes libellées translittération d’un côté et traduction de l’autre, montrant que le traducteur peut employer l’une ou l’autre des deux approches. Mises ensembles, ces figures nous présentent comment les textes bibliques sont passés de l’hébreu au grec et ensuite à nos langues modernes actuelles.

La version septante est très significative dans la critique et la traduction textuelle. J’ai signifié ci-dessus qu’il y à la base 2 familles de manuscrits en hébreu. Le courant le plus traditionnel est la famille de manuscrits massorétiques qui existe depuis environ 900 après JC. Il constitue la source traditionnelle de l’ancien testament dans la bible d’aujourd’hui. J’ai constaté que le second courant, les manuscrits de la mer morte ,fut découvert en 1948 et datent de environ 200 ans avant JC ; ainsi , dans les manuscrits de la mer morte ,on a une famille de manuscrits plus vieux que ceux du Texte Massorétique . Et j’’ai relevé que ces 2 familles de textes sont dans le fond identiques –montrant comment l’ancien testament hébreu a bien été préservé. Ce sujet est bien détaillé dans mon article sur la science de la critique textuelle ; et toute personne qui essaie de comprendre si la bible ou l’al kitab d’aujourd’hui est fiable ou si elle est corrompue devrait y penser tout en ayant cette information à l’esprit .

 La version septante atteste de l’authenticité de la bible

La version septante nous donne le 3eme courant de textes nous permettant d’accéder à l’ancien testament. Puisque la version septante fut traduite de l’hébreu environ 250 ans avant Jésus Christ nous pouvons voir(si nous intervertissons traduire du grec à l’ hébreu) ce que ses traducteurs en leur temps avaient dans les manuscrits hébreux à partir desquels ils traduisaient . Le point de vue le plus répandu aujourd’hui est que la version septante nous donne un récit plus exact du premier texte hébreu. La version septante se lisait à travers le moyen orient et la méditerranée des centaines d’années auparavant par des juifs, des chrétiens et même par des païens – et encore de nos jours plusieurs dans le moyen orient continuent de l’employer. Si quelqu’un avait changé ou corrompu l’ancien testament alors la version septante serait différente du texte massorétique hébreu et des manuscrits de la mer morte, mais ils sont identiques. De même si quelqu’un en Alexandrie, en Égypte, par exemple avait par devers lui modifié les manuscrits alors ceux-ci seraient différents des autres manuscrits de la version septante lu à travers le Moyen Orient et la mer méditerranée, mais ils sont identiques. Ainsi, les données nous démontrent sans contradiction que l’ancien testament n’a pas été modifié, ni altéré.

 La version des septante dans la traduction

Aujourd’hui l’on se sert aussi de la version des septante comme une source supplémentaire dans la traduction. Voici pourquoi on peut remarquer dans les traductions modernes, des notes en bas de pages ou les traducteurs modernes nous expliquent ce que la version des septante dit particulièrement sur certains passages spécifiques. En d’autres termes, les érudits de la traduction utilisent la version septante pour aider à traduire les passages les plus difficiles de l’ancien testament. Le grec se traduit plus aisément mais pour certains passages hébreux obscures pour les traducteurs, ils se référent à la version septante pour comprendre comment les traducteurs à leur époque ont compris ces passages, 2250 ans auparavant. Par exemple, quand la bible semeur traduit la dernière phrase de job7 :20 en suis-je devenu un fardeau pour toi ? La version septante les aide à comprendre. Cela se constate par les notes en bas de page.

Dans l’ensemble, l’apport de la version septante à l’ancien testament se situe au niveau de ce qu’elle nous fourni un autre courant de manuscrits attestant de la crédibilité de l’ancien testament et aussi au niveau de ce qu’ elle nous permet d’être perspicace dans la traduction de certains passages difficiles .

Mais ce n’est pas tout. Comprendre la traduction ou la translittération et la version septante nous aiderait à comprendre d’où viennent les termes « christ, messie, masih « étant donné qu’ils font allusion à Isa (ou Jésus -PBUH), que nous devons saisir si nous devons comprendre le message de l’évangile.

Nous en parlerons dans notre prochain article sur cette sujet.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *